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5 raisons pour lesquelles les juristes doivent s'intéresser à l'IA

Rédigé par
Pierre Marchès
,
CEO
Alors que certains métiers, y compris des fonctions support, ont adopté des outils digitaux et logiciels métiers depuis des décennies. Les directions juridiques ont mis du temps à adopter des logiciels de gestion de contrats, CLM et autres legaltechs. Désormais plus familiers avec la technologie, les juristes doivent s'intéresser à l'intelligence artificielle, vouée à transformer le métier de juriste d'entreprise.

L'intelligence artificielle (IA) est en train de transformer de nombreux secteurs, et le domaine juridique ne fait pas exception. Les juristes d'entreprise ont tout intérêt à embrasser cette révolution technologique pour améliorer leur efficacité et se positionner comme des experts incontournables. Voici 5 raisons pour lesquelles les juristes doivent s'intéresser à l'IA :

1. Fluidifier les relations avec les opérationnels

Si les directions juridiques ont fait des progrès notables ces dernières années, passant progressivement (mais encore trop lentement) d'un rôle de gardien du temple à celui de "business partner", il n'en demeure pas moins que les juristes sont encore trop souvent perçus (parfois à juste titre) comme les empêcheurs de tourner en rond par les acheteurs, commerciaux et autres fonctions de l'entreprise.

Cette perception de la fonction juridique par les "opérationnels", si fausse soit-elle, est la résultante de nombreux facteurs parmi lesquels le caractère très administratif de certaines tâches confiées aux directions juridiques (et compliance). En effet, entre les jalons de relecture et approbation, le remplissage de formulaires internes, ou encore les guidelines et processus internes à connaître pour manier les contrats, il est assez aisé de comprendre pourquoi les relations entre opérationnels et juristes manquent cruellement de simplicité et de fluidité. 

En somme : un opérationnel doit aller vite à l'essentiel en survolant le détail, tandis qu'un juriste doit aller vite pour survoler l'essentiel pour anticiper et traiter les détails.

Bref, un but commun mais des priorités différentes. L'IA peut ainsi permettre d'automatiser certaines tâches répétitives et chronophages, telles que la compréhension et automatisation de processus internes, la recherche documentaire ou encore la génération de synthèse. En déléguant ces tâches à des algorithmes, les juristes peuvent s'aligner avec les priorités des opérationnels et fournir du conseil stratégique, de l'accompagnement aux opérationnels.

Grâce à la technologie, les juristes peuvent ainsi travailler de manière plus agile et collaborative avec leurs pairs (pour enfin en finir avec la dichotomie opérationnels Vs. business partners), en leur apportant des solutions juridiques adaptées à leurs besoins et en temps réel.

2. Eliminer les tâches sans valeur ajoutée juridique

Soyons honnêtes, nous avons été juristes, avons côtoyé de nombreuses directions juridiques, de petites ou de grandes tailles, et le constat est unanime : une grande partie de l'activité d'un juriste présente une valeur ajoutée (très) discutable. 

Avouons-le, préparer des parapheurs, répéter 50 fois à un commercial qu'il n'a pas utilisé le bon modèle ou encore rédiger des guidelines et mémo pour expliquer comment utiliser un template de contrats ne constituent pas des activités qui nécessitent 5 à 7 années d'études en droit. 

Les solutions d'IA permettent d'automatiser ces tâches routinières et sans valeur ajoutée. Au delà des exemples susvisés, la classification de documents, la gestion des délais ou la surveillance des obligations réglementaires font partie des activités que l'IA peut réaliser à la place du jurisite. En déchargeant le juriste de ces tâches, l'IA lui permet de gagner du temps et de l'énergie qu'il peut consacrer à des activités plus stratégiques et créatives, voire même lui permettre de ne plus travailler le dimanche..

3. Ne plus être perçu comme un scribe mais comme un expert

Si vous êtes juristes, faites le test en demandant à vos collègues commerciaux, acheteurs et consorts de décrire spontanément le métier et l'utilité du métier de juriste. Si beaucoup de progrès a été fait ces dernières années, il est peu probable qu'une majorité d'entre eux vous parlent spontanément d'expertise ou de conseil. Les réponses tournent encore bien plus souvent autour du champ lexical de la sécurité, de la conformité ou encore de la protection.

Forcément, lorsque les relations qu'entretiennent ces opérationnels avec le juridique se bornent à faire approuver ou valider des documents, faire rédiger des contrats, ou plus généralement appréhender le business sous l'angle du risque, il est assez logique que le juridique soit perçu comme une fonction documentaire plutôt qu'à une expertise créatrice de valeur.

Sur ce sujet encore, l'IA peut aider le juriste en leur permettant de se détacher des activités rédactionnelles et de consacrer davantage de temps à fournir des conseils juridiques haut niveau et ainsi se positionner comme des experts dans leur domaine. En utilisant l'IA pour automatiser certaines tâches et accéder à des données pertinentes, les juristes peuvent ainsi développer leur expertise, au delà du conseil qui dit "OUI/NON" à des hypothèses de travail, et renforcer leur rôle de conseil auprès des opérationnels et de la direction.

4. Savoir démontrer la valeur du juridique grâce à la data

Si les juristes peinent à être perçus comme des experts ayant voix au chapitre lorsqu'il s'agit de business (cf. supra), les juristes ont néanmoins un "savoir-faire" évident au yeux de tous (ou presque). Leur difficulté se situe en revanche au niveau du "faire-savoir", les juristes ayant souvent beaucoup de mal à parler KPI, performance ou encore valeur de leur travail dans un langage et sous une forme qui font mouche aux yeux des dirigeants.

L'IA peut venir au secours du juriste en lui permettant de collecter, analyser et exploiter de grandes quantités de données. Grâce à ces données, les juristes peuvent suivre les performances de leur service et démontrer la valeur ajoutée de leur travail. Par exemple, ils peuvent mesurer l'impact de leurs actions sur la réduction des risques juridiques ou l'amélioration des processus internes. Les données fournies par l'IA peuvent également aider les juristes à identifier des tendances et des opportunités, leur permettant d'anticiper les besoins de l'entreprise et d'apporter des solutions proactives.

5. Se préparer à devenir le juriste de demain

Jusqu'au dernier trimestre 2022, beaucoup voyaient l'IA comme une technologie au potentiel à long terme. L'exposition médiatique et adoption massive de Chat GPT a permis au monde entier d'ouvrir les yeux sur l'état de l'art en matière d'IA, et les perspectives qu'offre cette technologie à court et moyen terme.

L'adoption de l'IA dans le secteur juridique est encore balbutiante, mais en pleine croissance. Les compétences en IA deviennent de plus en plus importantes pour les juristes. En s'intéressant à l'IA et en apprenant à l'utiliser au quotidien, les juristes d'entreprise se préparent à de venir les juristes de demain, capables de naviguer dans un environnement de travail toujours plus digitalisé et complexe. Ils pourront ainsi rester compétitifs sur le marché du travail et continuer à apporter une valeur ajoutée à leur entreprise.

Conclusion

L'intelligence artificielle offre de nombreuses opportunités pour les juristes d'entreprise qui souhaitent améliorer leur efficacité, renforcer leur expertise et se préparer aux défis du futur. En s'intéressant à l'IA et en l'intégrant dans leur travail quotidien, les juristes pourront fluidifier leurs relations avec les opérationnels, gagner du temps sur les tâches sans valeur ajoutée, se positionner en tant qu'experts, démontrer la valeur de leur travail grâce à la data et devenir les juristes de demain. L'IA n'est plus une option, mais une nécessité pour les juristes qui veulent rester à la pointe de l'innovation et contribuer activement à la réussite de leur entreprise.

Rédigé par
Pierre Marchès
,
CEO

Avant d'être entrepreneur, Pierre a évolué au sein d'une dizaine de directions juridiques ce qui lui a permis de rédiger, négocier et signer des tonnes de contrats.. mais aussi de comprendre les freins et pénibilités inhérentes à la gestion de contrats.

Quel ROI pour un logiciel de gestion de contrats ?

Comme pour la plupart des logiciels, il n'existe malheureusement pas de formule mathématique miracle pour calculer le ROI d'un CLM. Toutefois, des paramètres tels que votre volumétrie de contrats, la typologie de vos contrats (montants, nature, longueur, etc.), le nombre d'intervenants sur vos contrats, vos processus de gestion (de la rédaction à la signature et suivi) ou même les risques inhérents à vos contrats peuvent vous aider à estimer un ROI.

Comment automatiser un contrat ?

Un contrat peut être automatisé à partir d’une solution de gestion de contrats tout-en-un qui intègre des mécanismes réalisant certaines tâches juridiques à votre place, telles que la saisie de données, la création de fiches synthétiques, l’envoi de mails, le lancement de la signature électronique…

Piloter efficacement ses contrats : par quoi commencer ?

Même sans ressource juridique dédiée, il est possible de commencer à mettre en place des processus et méthodes tels que : la centralisation de contrats, la mise en place de rappels, ou le partage d'informations clé. Tout cela simplement grâce à un logiciel de gestion de contrats.

Quel est le meilleur logiciel de gestion de contrats ?

Cela dépend de votre taille et de vos besoins ! Si vous êtes une startup, scaleup ou PME : il s'agit bien entendu d'Angelaw, le seul logiciel pensé pour les non-juristes qui permet de créer, négocier, signer et analyser automatiquement les contrats grâce à l'intelligence artificielle.

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